Visité hier l’exposition « William Morris : l’art dans tout » à « La Piscine », le musée de Roubaix.
Je ne connaissais absolument pas cet artiste / artisan anglais (1834 – 1896), créateur de textile, de tapisseries, de vitraux, de meubles…
William Morris
Jamais présenté en France, l’œuvre du visionnaire William Morris a fortement marqué son époque en théorisant une utopie sociale, politique, écologique et artistique et en posant les bases de ce qu’on nommera plus tard les Arts & Crafts, qui défendent l’art dans tout et pour tous en réaction à l’industrialisation des savoir-faire artisanaux.
Designer textile, écrivain, poète, peintre, dessinateur, architecte, fabricant, militant socialiste, écologiste et incroyable théoricien, William Morris a développé un œuvre complexe et a milité pour qu’on considère d’une nouvelle manière l’art et l’artisanat, mais aussi les artistes et les artisans de l’Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle, marquée par l’apparition d’une société industrielle. Il est célèbre à la fois pour ses œuvres littéraires, son engagement politique socialiste, son travail d’édition et ses créations dans le domaine des arts décoratifs.
La nouvelle organisation éthique de l’art, théorisée par Ruskin et mise en place par William Morris, ajoute à son œuvre une dimension sociale et écologique, qui est aujourd’hui parfaitement d’actualité : expérience d’ateliers collectifs, retour à la campagne dans des colonies d’artisans, entreprises dont les profits sont reversés aux ouvriers, attention portée aux conditions de fabrication des objets manufacturés et le désir de prendre en compte la dignité de ceux qui les fabriquent, conviction que la « beauté » contribue à donner un sens à l’existence.
Extrait du site du musée (lire l’intégralité)
Quelques photos (cliquer sur l’icone à droite de l’image pour passer en plein écran).
Autre exposition temporaire, celle des oeuvres d’Hugo Laruelle « Le lac aux îles enchantées », un artiste roubaisien : des photos de nus peints ou tatoués, mais surtout (à mes yeux) un paravent : une forêt magique à l’huile sur fond de feuille d’or, en cinq panneaux. Et des grands tableaux ronds peints à l’huile : des fleurs, des papillons, des carpes koï à foison, sur fond de feuille d’or également.
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle (né en 1973) a installé son atelier à La Maison verte (1893, architecte A.G Dubois). A deux pas du musée, ce monument éclectique à la façade entièrement recouverte de briques et ornements de grès émaillé (E. Muller, A. Laoust) inspire à l’artiste portraits photographiques et peintures. Cette maison agit comme organisme vivant, matériau, atelier du voyage. Les paysages de fleurs ou de forêts trouvent également leur inspiration dans les contrées fantasmées de la peinture ancienne, jardins, motifs de papiers peints, rideaux désuets, les images idéalisées de cartes postales, la littérature ou dans ce que la forêt et le jardin renferment d’imaginaire.
Extrait du site du musée (lire l’intégralité)
L’anglais Luke Newton quant à lui crée des sculptures à partir de crayons de couleurs. Une jolie idée mais j’ai moins aimé les sujets : crânes et armes à feu…
Luke Newton
Luke Newton est un artiste originaire de Colne, une ville industrielle du Nord de l’Angleterre. Après avoir suivi des études d’art à la Saint Martin’s School de Londres, il part en France pour y poursuivre sa carrière artistique. Aujourd’hui, il vit et travaille entre Roubaix et Paris. Dans le cadre de l’exposition Un Produit de Consommation Newton épingle les travers de notre société avec un humour typiquement britannique.
Son œuvre se déploie sur toutes sortes de supports : il utilise sans distinction de genre le collage, la sculpture et la peinture. Le plasticien aime tout particulièrement assembler des matériaux auxquels on prête une valeur esthétique mineure.
Extrait du site du musée (lire l’intégralité)
Quelques photos (cliquer sur l’icone à droite de l’image pour passer en plein écran).
Un rapide tour ensuite dans le reste du musée (revu avec plaisir les tableaux régionaux de Rémi Cooghe et les sculptures de Camille Claudel)… Et pour terminer un moment convivial à la cafétéria avec les ami(e)s de l’Association, « Les Artistes Lambersartois » qui avait organisé cette visite.